jeudi 26 mai 2011

Mission Budapest over


La mission Budapest a suivi son cours... Le lendemain du concert de Vessels nous avons cherché toute la journée quelque chose d'intéressement à filmer mais rien à faire, c'était lundi soir et il n'y avait rien à se mettre sous la dent! Nous avons passé toute la journée du mardi à szimpla kert, ce bar immense et peu usuel a quelque chose de magique et on s'y sent rapidement comme à la maison.



Nous avons profiter de cette journée pour vider les images sur les disques dur et recharger les batteries histoires d'être au top pour le festival underground de Timisoara en Roumanie. En même temps nous cherchions minutieusement dans tous les programmes culturels  disponible sur Budapest, decortiquant chaque page de programmation de concert, chaque petite rubrique évènementiel, un bon nombre de page internet aussi mais l'offre de musique live le du mardi soir n'est guère plus généreuse que le lundi...


Finalement en fin d'après midi, alors que nous commencions à desespérer, trois mec ont débarqué avec leurs instruments et ont commencé à installer leur matos sur une scène au fond du bar que nous n'avions même pas encore remarqué, c'est dire tous les coins et recoins qu'offre szimpla kert! Là nous leur demandons si nous pouvons les interviewer et filmer le concert,  ils acceptent cash. Ce groupe vient de Lituanie et s'appel FREAKS ON FLOOR. Sans savoir à quoi s'attendre, nous allumions les caméras au moment où le concert a commencé et ce fut une très bonne surprise. Une batterie, une basse, une guitare et une voix, rien de très original a priori et pourtant il était difficile de décrire leur musique qui explore tous les styles avec une subtilité qui leur permet de garder une identité bien spécifique et identifiable.



Freaks on floor c'est de la pop qui groove avec du funk, du rock avec des touches bien marquées de jazz, du metal hard core par moment, on y retrouve aussi certaines influences orientales et même du rap U.S des années 90. En plus d'être musicalement riche et solide, la voix du chanteur Justinas ajoute une energie et même une touche d'humour lors des prestations en live. Après le concert, ils nous ont offert leur CD que nous écoutons en boucle depuis plusieurs jours.

Nous avons pu également interviewer le programmateur culturel du szimpla kert, Yuri, un type très sympa et très amusant, qui était persuadé que nous étions de la télévisions Française.  Il nous a présenté szimpla kert ainsi que la philosophie qui va avec, un lieux d'échange, de rencontre ouvert à tous, pour faire la fête, faire de la musique, pour se reposer ou simplement boire un verre entre amis.

Plus tard dans la soirée une autre personne est venu se présenter à nous, Zack, un hongrois designer de lunette et ami des Freaks on Floor, c'était lui qui leur avait donné l'adresse  du szimpla pour jouer ce soir là. Ils nous à expliqué qu'il réutilisé des vieux vinyles pour fabriquer des montures de lunettes, et qu'à force de se rendre chez le disquaire, il avait sympatisé avec un des habitués de la boutique qui n'était autre que le chanteur du groupe.

Encore plus tard dans la soirée, un autre mec dont je ne me rappel plus le prénom est venu  à notre rencontre pour nous informer qu'il y avait un studio d'enregistrement à l'étage, qu'il est en train de répéter avec son groupe et qu'il serait ravi que nous venions filmer leur répétition en studio.  La soirée fut inattendu, très productive, pleine de rencontres et de folie, elle a continué  jusqu'à tard dans la nuit mais ce qui s'est passé après n'avait vraiment plus rien à voir avec le documentaire...

lundi 16 mai 2011

La mission Budapest

Dans la plupart des endroits où l'on est passé en Roumanie, les gens nous ont parlé d'un évènement à ne pas louper dans le cadre de notre projet: le Timisoara Underground Festival. Un problème se posait, les dates ne collaient pas, le festival se déroule les 20 et 21 Mai et nous avions prévu de quitté la Roumanie pour la Hongrie le 14. On a donc remanié le planning: le passage à Budapest est réduit à 4 jours ( 3jours pleins), ensuite on revient en Roumanie pour le festival puis on part directement à Prague pour ne pas perdre trop de temps. En bref, si on veut avoir des sujets intéressants à Budapest pour le doc il faut faire vite et être surefficace. C'est pas la meilleure manière d'aborder une ville, on le sait, mais pour le coup on a pas trop le choix. 




On a donc attaqué hier à 13hOO dès notre arrivée. Nous avons demandé aux barmans, aux passants et aux étudiants si ils connaissaient des lieux intéressants ( salles de concerts, squats, centre sociaux, salles associatives, etc...). Ils nous ont dirigés dans un premier temps vers le Godor. Il s'est avéré que cette grande salle programmait en effet beaucoup de concerts, des performances, tenait des expos, organisait des conférences...Mais pas grand chose d'original ou alternatif.


On a voulu chercher plus loin. Finalement on est tombé sur un bar génial, le Szimpla kert, où on s'est posé boire une bière et feuilleter les programmes de concert. On a écouté sur internet un des groupe qui passait le soir même dans une salle en plein centre de Budapest. Ce groupe anglais appelé Vessels nous a vraiment plu. On s'est présenté aux organisateurs et au groupe et on a pu filmer le live. Vessels joue un post rock très aérien qui fait directement penser à Sigur ros, Explosion in the sky ou même sur certains aspects à Radiohead. Le style est conforme à ce qu'on attend du post rock, mais dans la démarche le groupe est très attaché une certaine indépendance, aussi bien dans la création que dans le management ou le booking. Leur étroite relation avec leur label indépendant ou leur compagnie de booking est un aspect du travail auquel ils attachent beaucoup d'importance, de sorte à garder une certaine éthique dans la commercialisation de leur musique. L'engagement des musiciens sur scène (chacun d'entre eux semble  entrer dans une sorte de transe dès les premières notes du morceau) et l'énergie dégagée a bluffé le public hongrois. 

C'est une bonne première pour la mission Budapest, mais on continue nos recherches en espérant être surpris une fois de plus. 



Vessels ( ce n'est pas nous qui avons filmé cette vidéo)

Traversée de la Transylvanie




Nous sommes parti de Bucarest lundi dernier, avec deux concerts et une interview dans notre sac. Un bilan plutôt mitigé pour une ville où semble persister une culture alternative très riche. Mais le peu de temps que l'on reste dans chaque ville ne nous permet pas de trouver à chaque fois les bons endroits ou les bonnes personnes.

La route pour Cluj nous a permis de visitée la Transylvanie. La Roumanie est bel est bien le pays le plus dépaysant depuis le début du voyage. Sans doute par sa culture très singulière, ses petit villages et leur autonomie, et bien sur par sa pauvreté, que l'on retrouve partout (aussi bien dans les grandes villes qu'à la campagne). Nous avons passé une nuit fort agréable au milieu des plaines, à côté d'une petite rivière, avec petit dèj' ensoleillé ponctué par la visite d'une biche égarée. 


L'arrivée à Cluj a d'abord été l'occasion de payé nos amendes accumulé sur la route transylvanienne. Après le petit passage à la mairie nous avons entamé le travail de recherche pour trouver les lieux underground de cette magnifique ville. On ne s'attardera pas sur ce point car nous n'avons rien trouvé. Hormis un bar très funky mais dont la prog' ne correspondait pas avec notre planning: le "Janis La Stuff". Cluj-Napoca est une ville sympa, très étudiante, et sans doute la plus bourgeoise de toute les villes que nous avons traversées en Roumanie

lundi 9 mai 2011

Roumanie

Pour faire le trajet Belgrade-Bucarest, il nous a fallu trois jours de route avec ce bon vieux Roger qui contre toute attente tient toujours très bien la route. Thibault tenait le rôle de copilote avec la carte, donc il nous a fallu déjà sept heures pour sortir de la Serbie en passant deux fois par Belgrade. On est arrivé de nuit à la frontière roumaine et on a passé la nuit dans un petit village. Nous avons repris la route le lendemain dans la matinée jusqu'à tard dans la nuit où une nouvelle fois nous avons garé Roger dans un petit village d'une centaine d'habitant tout au plus. C'est au bout du troisième jour de trajet que l'on est arrivé à Bucarest, une ville impressionnante, surnommée le petit Paris surement à cause de ces avenues gigantesques et de son Arc de Triomphes. Le bâtiment le plus impressionnant de la ville est le Palais du parlement, un édifice titanesque dont la construction a d'ailleurs entraîné la ruine du pays...
Après quelques jours de repérages, nous avons trouvé un endroit appelé UNDERWORLD, une petite scène underground de Bucarest où de nombreux concerts sont programmés toutes la semaine. Ici, nous avons assisté à un concert de rock mélodique progressif. Le concert était franchement pas top, c'est la rencontre avec les musiciens lors de l'interview qui a eu le plus d'intérêt ce soir là.

Deux jours plus tard nous avons eu l'occasion de filmer un live de Ben Frost. Ce producteur, compositeur autrichien et islandais d'adoption se produisait au Control club, un grand club de Bucarest dont la programmation electro fait sa renommée. La musique de Ben Frost? Une electro expérimentale mêlant les sons puissants de la guitare électrique avec des nappes atmosphériques qui vous transportent loin, très très loin. Nous avons eu quelques soucis techniques avec le sons, petite déception de la soirée.



Nous partons demain pour Cluj, une ville au nord ouest de la Roumanie dont on nous a dit que du bien...

Check up Serbie

Durant ces dix jours dans la capitale Serbe, nous avons arpenté de nombreuses rues, visité plusieurs bars/concerts et rencontré beaucoup de personnalités différentes. Mais nous n'avons pas eu l'occasion de filmer de la musique live à proprement parlé sur Belgrade. C'est sur la péniche avec Mickaelo et ses amis que nous avons pu filmer quelques mix d'electro uniquement.
Un soir, à bord de ce bateau hors du commun, nous avons rencontré un certain Yovan, étudiant Serbe de 23 ans qui était DJ reconnu en Serbie. Après nous avoir donné une courte interview sur la situation musicale et sociale de Belgrade, il nous a emmené à une soirée...inattendue. Elle se tenait à l'autre bout de Belgrade, au dernier étage d'une tour désaffectée d'une cinquantaine d'étage. N'importe qui ne pouvait pas rentrer, il fallait connaître quelqu'un obligatoirement... Yovan nous a introduit et là nous avons découvert une immense terrasse qui offrait une vue imprenable sur la ville. Il y avait aussi une salle plus ou moins aménagée en dessous de la terrasse avec une ambiance de discothèque des années 90. Ce fut une bonne soirée, riche en rencontre, mais qui n'avait rien à voir avec l'esprit de notre documentaire. 
Nous nous sommes rendu à Novi Sad le lendemain, une autre ville plus au nord de la Serbie, sur les conseils de Yovan. 
Là, nous avons garé Roger à côté d'un lieu de diffusion alternatif (centre social, squat, salle associative...on a pas très bien cerné le statut de la structure) appelé le CK13. Nous y avons filmé le soir même une soirée punk rock qui tombait parfaitement dans le sujet du doc. Lors de cette soirée il y avait trois groupes qui jouaient. Le premier était un groupe Français appelé le "Todd Rickson Club" qui produisait un punk rock simple et brut: guitare, basse, batterie. C'est un groupe serbe de Novi Sad, DMT, qui a lancé un nouveau tempo à la deuxième partie de soirée avec toujours un punk rock très énergique mais marqué par des riffs plus rockabilly. Après ce concert nous avons rangé les caméras ne jugeant pas pertinent de filmer le dernier concert. Mais l'intro puissante du groupe croate Erotic Bilijan & his Heretics nous a vite amené à réinstallé tout le matos. C'était incontestablement le meilleur concert de la soirée: un rock brut et recherché, une énergie débordante mais canalisée, et un public chaud bouillant. Une très bonne session pour clore l'étape serbe.