mardi 21 juin 2011






Le lendemain d'une soirée électro au Cross Club, grand club de Prague à la déco surréaliste (l’assemblage de pièces de moteurs, machines, sculptures en fer forgés et mécanismes en tous genres font de ce club une œuvre d'art à lui seul), nous avons pris la route pour Berlin.



Pour notre première soirée berlinoise nous avons retrouvé le rappeur new yorkais SpiritChild que nous avions rencontré à Prague. Berlin est en quelque sorte son attache en Europe, il y tourne souvent et connait très bien le milieu hip hop de la ville. Il nous a emmenés à un concert dans la cave du K9, petit club installé dans le quartier Friedrichshain, à Berlin est.  Premier aperçu pour nous du Berlin underground. C'est Ricardo Cien, un chilien vivant à Hambourg, qui a chauffé le public avec un rap espagnol militant et plutôt groovy. Ensuite quatre berlinois sont montés sur scène pour un show passionné et énergique dans une ambiance presque familiale. Le groupe s'appelle connexion musical et SpiritChild qui a réalisé plusieurs featuring avec eux nous a présenté Lena, une berlinoise au flow et au charisme impressionnant.  Nous avons ainsi pu rencontrer le groupe quelques jours plus tard pour une interview et un petit freestyle.

Loin du rap MTV bling bling, le crew connexion musical rap simplement par passion et livre dans ses chansons un témoignage authentique de l'environnement social qui les entourent.  Toujours étudiants, les quatre berlinois se débrouillent pour produire leur musique et se représenter sur scène de manière totalement indépendante, sans label.

Nous sommes restés garé à Friedrichshain pour le reste du séjour car ce quartier est reconnu pour  être l'un des espaces de Berlin où subsiste une forte culture alternative et underground. Quand on se balade dans Friedrichshain on peut tomber à tout moment sur une porte éclairée, remplie de tags, de stickers et d'affiches. Parfois on peut lire sur l'un des boutons de l'interphone le mot "party". Derrière ces portes, se trouvent en général des squats ou des clubs. La majorité d'entre eux sont ce qu'appellent les allemands des hausproject (house project).


Les hausproject, ou certains les appellent encore les squats, sont des batiments occupés par des collectifs militants pour diverses causes sociales. Tous étant résolument d'extrême gauche,  beaucoup d'entre eux affichent des tendances punk ou anarchistes. C'était pour la plupart d'entre eux des bâtiments qui appartenaient à l'état soviétique avant 89, qui après la chute du mur se sont transformés en squats et qui se sont au fur et à mesure plus ou moins légalisés. Les résidents y organisent différents évènements, en général politisés: concerts, débats, repas, projections de films, et ateliers divers...Durant toute la première semaine nous avons tenté de filmer des lives dans ces lieux fascinants en rencontrant les résidents pour leur présenter notre projets et nos motivations. Malgré nos efforts, nous n'avons jamais été autorisés à allumer la caméra à l'intérieur...







Après cette première semaine à Berlin, nous nous sommes rendus du côté de Leipzig à une centaine de kilomètre au sud de la capitale pour assisté à un Festival d'électro en plein air, le « Spring Break Open Air Festival ». La programmation était intéressante avec notamment Bonaparte, Modeselector, Fritz Kalkbrenner, Underworld et Ellen Allien qui tient le plus gros label électro d’Allemagne « Bpitch ». Nous avons rencontré les organisateurs du Festival pour avoir l’autorisation de filmer qui malheureusement ne nous a pas été accordée…

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