Nous sommes arrivés en France le soir du 25 juillet au port de Roscoff. Le crachin breton, la famille et les amis nous ont merveilleusement accueillis. Toujours au top de sa forme, Roger, notre fourgon, nous a emmené jusqu’à la maison histoire de boucler la boucle et de retrouver de véritables lits, incontestablement plus confortables que les banquettes du camion. A la récurrente et troublante question « Alors c’était comment ?? » nous ne pouvions répondre qu’un simple « C’était cool. », surement pas à la hauteur des attentes de nos interlocuteurs mais cependant empli de sincérité. On aurait également pu dire «Va faire un tour sur le blog », parce que c’est vraiment difficile de trouver les quelques mots qui résumeraient six mois de voyage dans les bars, squats et salles de concert européennes. Le tournage, lui, restait cependant inachevé, il restait un dernier rendez-vous, à Brest.
Après cinq jours de repos et de retrouvailles, nous avons pris la route pour Astropolis, le plus vieux festival de musique électronique français. Nous avions l’accréditation média pour la soirée maintenant devenu mythique, de « la nuit au manoir ». Une nuit entière pour célébrer l’électro dans un cadre magnifique : le manoir de Keroual, caché au beau milieu des bois en périphérie de Brest.
Stephan Bodzin, Rone, Cassius, Laurent Garnier… Comme chaque année Astropolis a réuni des grands noms, mais comme à notre habitude nous nous sommes penchés sur les plus petits. Avec quatre scènes qui tournent chacune presque sans interruptions toute la nuit, il y a de quoi découvrir et surtout de quoi être surpris. Et l'une des meilleures surprise fût Jackson avec son univers quelque peu torturé. Lorsqu’un artiste prend les commandes d’une scène, le public devient sa marionnette. Il le fait entrer peu à peu dans son univers jusqu’à avoir un total contrôle sur lui. A partir de ce moment, il commence à jouer avec ses nerfs. Il sait ce que le public veut : une explosion. Le tout est de lui donner ce qu’il veut mais de manière inattendue, par des moyens détournés, et pas trop souvent quand même… Il use ainsi de son savoir-faire pour casser les rythmes, varier l’intensité, gérer les fausses montés, construire la mélodie par étape laissant planer le doute sur le sens final du morceaux, envoyer les basses plus bas que terre pour les faire ensuite remonter dans le ventre. Et pour que tout cela explose enfin. Au grand bonheur du public...
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